PLANETOLOGIE COMPARATIVE
image de gauche
George Tarsoudis (Alexandroupolis - Grèce); image de droite
Flash Earth
George a franchi une étape importante dans l'analyse des images.
Inspiré par celle-ci, excellente, de la zone de
Messier,
George a re
cherché d'autres zones
analogues, qui pourraient se rapprocher de cette inhabituelle longue double rainure.
Et il a en trouvé une dans le sud de la Libye.
La tache sombre sur
l'image de droite est composée par
de la cendre déposée autour de la caldeira du volcan
Waw an Namus et par une longue queue également
de cendres qui
s'étend sur 300 km. Cette s
imilarité - une source ponctuelle avec une longue queue inhabituelle - suggère que ces deux reliefs de la Terre et de la Lune pourraient avoir des points communs.
Mais ce n'est pas le cas. L'éruption a déposé les
cendres dans un rayon de
10-20 km autour de la caldeira et les vents dominants,
qui soufflent du nord-est vers le sud-ouest, les ont redistribuées dans cette direction. Cela peut être confirmé par l'orientation dans la même direction, des bandes
de sable clair.
La raie du Waw an Namus est particulièrement remarquable
en raison du contraste entre sa teinte sombre et celle du
sable brillant.
Cette similitude picturale rend parfois difficile la planétologie comparée.
Quand on voit les raies dans le prolongement de collines ou d'enceintes
de cratères sur Mars,
par exemple, nous pourrions, en toute confiance, les
interpréter soit
comme un dépôt d'origine éolienne soit une zone
érodée.
Nous pouvons nous appuyer pour cela sur notre connaissance de Mars car nous savons que
Mars a une atmosphère et nous avons assisté à des tempêtes de poussière qui ont déposé des matériaux orientés selon la direction du vent.
En revenant à Messier et son système rayonnant particulier,
nous n'avons aucune preuve que la Lune a une atmosphère ou des vents,
et nous savons par des expériences de laboratoire, comment un impact sous un petit angle d'incidence
peut produire des
cratères ricochet et des raies orientées dans le sens de l'impact (et non pas dans celui du vent).
Nous avons donc deux origines possibles
pour les matériaux constituant les raies :
impact et éruptions volcaniques - et deux mécanismes différents pour leur orientation : la
balistique et le vent. Là o
ù planétologie comparée peut devenir risquée, c'
est sur un monde comme celui de Titan,
où la résolution des images
n'est pas meilleure que 300 - 1000 m,
et ou
la composition et la température des matériaux de surface ne correspond pas à celle des expériences que nous pouvons mettre en œuvre sur Terre. Sur
Titan il y
a d
es liquides en mouvement (pluie, lacs et rivières de méthane) et des gaz (atmosphère riche en méthane) ainsi que d
es reliefs insolites ce qui rend difficile de faire la différence, sans risque de se tromper, entre des cratères d'
impact et des
cratères volcaniques.
Chuck Wood
(traduction Gérard Coute)
Liens
21st Century Atlas carte 3.
website de George et [[www.facebook.com/gtarsoudis|Facebook page]]
La rubrique originale sur
LPOD